Bénédiction fontaine

 

                    

PETIT PATRIMOINE BÂTI

Déroulement de la bénédiction

de la Fontaine de Saint-Gildas au Grand Mont

par Mgr Becel le 25/08/1874

 

 

Cette relation fait la synthèse de 2 articles, dont un est de Mgr Becel, parus dans la « Semaine Religieuse du Diocèse de Vannes ».

 

Le 24 août 1874, sans doute à Kerfago, «on vit arriver de loin les pèlerins d'Hoëdic (et Houat)… le clergé et le peuple de Saint Gildas leur portèrent sur la grève les reliques du saint abbé et tous ensemble priant et chantant vinrent courber leurs fronts sur ces vieilles dalles qui les recouvrent… saint Gildas, saint Goustan, saint Bieuzy, saint Guingenau, saint Félix, saint Elouarn »

 

Le 25 août 1874 «on vit arriver les différentes paroisses (Arzon, Sarzeau et l'île d'Arz) qui voulaient y unir leurs prières… Plus de 2 000 personnes composant la procession de Sarzeau ; les marquis et les comtes y coudoyaient les artisans et les fermiers. Pendant la messe (sans doute à Notre Dame de Keruzen, aujourd'hui disparue) tous chantaient et imploraient la Divine Miséricorde ».

 

« Après la messe, nous allâmes processionnellement à la vieille abbatiale au-devant de notre aimé Pontife (Monseigneur Becel)... un autel avait été dressé au pied du calvaire (place Mgr Ropert, calvaire aujourd'hui disparu, surmonté d'un navire pavoisé) et plus de 5 000 personnes (dont les maires de toutes les localités) entendirent la messe solennelle chantée par Monsieur le Recteur d'Arzon ».

 

« La messe achevée, nos 5 000 pèlerins se formèrent en procession, et par paroisse, pour se rendre à la grotte sanctifiée par l'humilité du Saint… La grotte se trouve au fond d'une profonde échancrure faite dans une côte abrupte par la fureur d'une mer appelée sauvage. À demi escarpement, un monument… et Monseigneur devait le bénir ».

 

Des deux côtés du gouffre béant, les pèlerins étaient échelonnés et assis pour éviter tout danger, et le Pontife (Mgr Becel), comme suspendu au-dessus de l'abîme entre les deux groupes, levait la main pour bénir ». « Un canot mouillé à quelques pas du rivage nous a salué de quelques coups de canon ».

 

« La procession revint dans le même ordre, la foule ne se lassait point de chanter le cantique breton de saint Gildas. À notre retour la bénédiction solennelle et la bénédiction papale firent descendre de nouvelles grâces sur des cœurs si bien préparés…».

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